La métaphore du judo

4 avril 2016

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Un internaute nous a aimablement transmis ce texte, qu’il avait rédigé, qui nous parait très opportun :

Au judo, il existe une tactique qui consiste à ne pas contrecarrer le geste esquissé par l’adversaire mais, au contraire, à s’y associer. Il s’agit, en quelque sorte, d’épouser le mouvement de l’autre et de profiter de l’effet de symbiose produit sur ce mouvement pour s’en saisir et le contrôler. Ainsi, l’adversaire se laissant prendre à son propre jeu, pourrait-on dire, se retrouve bien vite dans une situation qu’il n’avait évidemment pas souhaitée.

J’ai bien l’impression qu’actuellement le Malin est en train de déployer une tactique semblable, non pas dans une salle de judo mais au sein de l’Eglise Corps de Christ. L’adversaire qu’il cherche à « mettre sur le tapis » sont les chrétiens, particulièrement ceux qui ont pris au sérieux le Saint-Esprit et qui entendent vivre à fond la dimension charismatique. Pour autant que ces derniers se laissent prendre, il les rejoint dans leur élan vers le Seigneur. Non pas pour accompagner – si ce n’est pour un temps – cet élan, mais pour l’amener à dévier.

Un peu plus haut, j’ai parlé d’un effet de symbiose entre les mouvements esquissés par les judokas qui s’affrontent. Selon cette métaphore, je constate un effet de symbiose entre un nombre croissant de chrétiens très à la pointe dans la mouvance charismatique et les représentants de l’Eglise Béthel de Redding en Californie, tels Bill Johnson, son épouse, Kriss Vallotton, et bien d’autres orateurs sous les feux des projecteurs. Or, de même que, dans l’art du judo, le lutteur qui a produit un effet de symbiose en épousant le mouvement de son adversaire entraîne ce dernier dans une position qu’il ne voulait pas, les leaders de Bethel Church sont en train d’utiliser la confiance – pour ne pas dire l’allégeance – que leur font beaucoup de chrétiens pour les faire plonger insensiblement dans une spiritualité qui ne dit pas encore son nom mais qui est de type New-Age. Il n’y a pas à creuser longtemps pour le discerner.

Est-ce sciemment ou non que ces leaders de Bethel entraînent des masses de chrétiens du monde entier vers une spiritualité contraire aux Ecritures ? Je veux bien croire qu’ils sont de bonne foi et que c’est un manque de discernement qui les fait outrepasser les limites données par Dieu. Mais le fait est là ; force est de le constater.

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One Comment

  1. swisssweety

    juin 26, 2016

    Je trouve que cette image du judo est vraiment intéressante. En effet, Satan n’a pas le pouvoir de créer, Dieu seul crée. Mais il se servira de ce que Dieu crée pour le dénaturer, le dévier afin d’asservir le peuple de Dieu.

    La prophétie est de Dieu, mais les dérives prophétiques sont des falsifications de Satan. La guérison est un don de Dieu, mais la guérison à tout prix, reniant même la souveraineté de Dieu, est une dénaturation de ce don menant à des pratiques occultes ou de fausses guérisons. La visitation de l’Esprit est un acte d’amour du Seigneur, la recherche frénétique d’expériences surnaturelles est une façon qu’a trouvé le diable de nous détourner de l’amour de Dieu. L’abondance est un cadeau de Dieu, mais l’anti-pauvreté est une forme d’insoumission, une manière de ne plus être dépendant de Dieu. Car je vois dans toutes ces pratiques la recherche primaire de l’homme de devenir comme Dieu, de ne plus avoir besoin de Lui.

    Attention toutefois à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Dieu est capable d’agir et bénir même au travers des non-croyants, alors reconnaissons ce qu’il y a de bon dans ces mouvements de la Nouvelle Réforme Apostolique. Attention aussi au jugement sur nos frères et sœurs – car oui, ils sont nos frères et sœurs, même ces leaders qui détournent les enfants de Dieu. La critique sur Internet, sans donner son nom, est facile ; restons aimants et bienveillants, reconnaissons qu’ils sont le peuple de Dieu quand bien même il y a des dérives.

    Je crois fermement que beaucoup de ces ministères démarrent avec l’onction du Seigneur, mais au fil du temps, la séduction du pouvoir, de la notoriété, de l’argent, l’égocentrisme ont raison des motivations de ces hommes et femmes de Dieu et leur ministère est alors dévié de leur objectif. Sachons reconnaître ce qu’il y a de bon et en tirer les enseignements que Dieu a voulu nous transmettre au commencement de ces ministères.

    Dès lors, la solution est-elle dans l’extrême inverse, dans une étude exclusive et maladive de la Bible, au risque d’écarter les autres aspects de la vie chrétienne (la prière, l’adoration, la louange, la recherche de la présence de Dieu, le service, l’exercice des dons du Saint-Esprit, etc) et de se perdre dans des batailles de versets et d’interprétation ? C’est encore une manière de s’affranchir du Seigneur, de mettre notre intelligence au-dessus de tout. Oui à la Parole au centre de tout enseignement, non au rejet de toute autre forme de révélation.

    Dans ce cas, comment s’y retrouver ? Comment savoir si l’on est égaré ? Je pense que la réponse se trouve dans les questions ci-dessous et les réponses que l’on y apporte : sommes-nous avides de miracles et de signes, pour le prestige, pour le sentiment de supériorité qu’ils apportent ? Sommes-nous centrés sur nous-mêmes, que ce soit dans la recherche de l’expérience pour l’expérience, ou dans l’auto-satisfaction d’avoir réussi à se construire sa propre théologie par nos seules forces dans l’étude acharnée de la Bible ?
    Ou sommes-nous avides de la présence de Dieu, de l’adorer et l’aimer Lui seul ? En effet, nous avons été créés dans ce but, et c’est le premier commandement : aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée. En toutes choses, mettons Dieu au centre de notre vie, de nos préoccupations, cherchons Sa face, Sa sagesse et Son amour, et l’adoration véritable. Dépendants de Dieu, rien ne nous détournera de Lui.
    Reconnaissons aussi que ce que Dieu cherche, c’est notre coeur, Il souhaite le transformer, l’assainir ; les signes et les miracles sont secondaires et ne sont utiles que s’ils amènent à un changement de coeur, sinon ils ne servent à rien.

    Qu’Il nous éclaire par Son Esprit ET Sa Parole !

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